LE PLAN DE NOTRE PROJET

1) Les institutions qui offrent l’enseignement du français en République tchèque, en Italie et en Allemagne:

a) Les écoles maternelles
b) Les écoles secondaires
c) Les lycées bilingues
d) Les universités
e) L’Institut Français
f) Les écoles de langues
g) Les colonies de vacances

2) Le Cadre Européen Commun de Références de Langues

a) Le Cadre Européen Commun de Références
- Niveaux communes de références
- Caractéristiques de toute forme d'usage et d'apprentissage d'une langue
- les enseignants et les apprenants

b) Certififer les connaissances de français grâce à DELF ou DALF
- DELF
- DALF

c) Examens de français des affaires et des professions
- Certificat de français professionnel
- Certificat de français juridique
- Certificat de français du tourisme et de l'hôtellerie
- Certificat de français des affaires, 1er degré
- Diplôme de français des affaires, 2em degré

3) Le français dans nos pays - le point de vue personnel

dimanche 5 avril 2009

3) Le français en République tchèque – le point de vue personnel de Sarka

Le français et les Tchèques


Pour les Tchèques la langue française est une langue douce et agréable à écouter. La prononciation française est liée à l’esprit romantique et érotique. Ceux qui savent bien parler français sont considérés comme des personnes bien éduquées, intélligentes, élégantes et aussi énormément séduisantes. Le français symbolise l’amour, la mode et la culture pour la plupart des Tchèques. Cette langue est souvent idéalisée. Cependant, l’ambition de bien maîtriser cette langue européenne ne reste, pour la plupart des Tchèques, qu’un rêve. La grammaire, le vocabulaire et aussi la prononciation sont assez complexes et il est difficile d’acquérir les aspects spécifiques de cette langue. De plus, sauf si on connaît un peu le latin. Bref, apprendre le français = un défi personnel!

Les difficultés en grammaire et en syntaxe:

Comme en tchèque, l’apprenant du français doit apprendre la conjugaison des verbes. Conjugez des verbes au présent, au passé et au futur en ajoutant des terminaisons appropriées semble être un phénomène naturel et compréhensible pour la plupart des apprenants tchèques. Mais, en tchèque, les pronoms personnels ne doivent pas être présents devant chaque verbe conjugué. Néanmoins, ce qui pose des problèmes, c’est la concordance des temps. En tchèque, ni le plus-que-parfait, ni le futur antérieur n’existent. Donc, on s’appuie sur les exercices de révision consacrés à l’antériorité et la postériorité.
D’ailleurs, ce sont les constructions des phrases avec le gérondif et le participe présent. Le gérondif ne s’utilise plus en tchèque moderne. Aussi les constructions avec les infinitifs au cas où il y aurait les mêmes sujets dans les deux phrases. Le tchèque favorise les phrases propositionnelles.
En ce qui concerne le subjonctif, ce mode n’existe pas en tchèque. Donc, la plupart des apprennants ont mal à comprendre son emploie et sa fonction dans les phrases. C’est un procès long et douloureux avant qu’on accepte et apprenne les formes du subjonctif.

Si on devrait s’intéresser aux adjectifs, en tchèque, l’adjectif se trouve toujours devant le substantif. C’est la raison pour laquelle placer un adjectif après le substantif nous paraît être illogique et artificiel. On essaie toujours de comparer notre langue maternelle avec la langue cible. Cette comparaison n’est pas toujours utile et fructuese. Le français (= langue romane) et le tchèque(= langue slave) sont 2 langues plutôt différentes, même si on les classe dans le même groupe Indoeuropéen.


Les difficultés en vocabulaire :

En tchèque, on travaille avec 3 genres différents: féminin, masculin et neutre. Le français n’utilise que 2: féminin et masculin. On a tendance de traduire les mots et d’ajouter le même genre d’origine. Mais en réalité, les genres dans les 2 langues ne correspondent que rarement.
(ex: table(f) = stůl (m); groupe (m) = skupina (f); travail (m) = práce (f) etc.)

Il faut toujours apprendre le vocabulaire d’une langue cible pour pouvoir communiquer. En français, ce qui pose les plus grands problèmes, c’est l’orthographe des mots qui n’a pas beaucoup changé depuis des siècles. L’orthographe reste plutôt historique en français. Les apprenants sont obligés d’étudier les mots pour être capables de les reconnaître dans un texte écrit.
De plus, en ce qui concerne la ponctuation, il y a des accents qui n’existent pas dans l’otrhographe tchèque et au contraire. Il faut mentionner l’accent grave, aigü et circonflexe au dessus des voyelles . En tchèque, on a même les accents qui se trouvent au dessus des consonnes et marquent l’adoucissement de la prononciation d’une consonne.
(ex: škola (f) = l’école ; le /š/ se prononce comme /ch/ dans le mot chanson/)

En français, les articles sont toujours représentés. En parlant tchèque, on ne les utilise pas. On préfère utiliser les pronoms démonstratifs. On décline les substantifs, on a 7 cas différents. Ce qui est un système assez complexe à acquérir pour ceux qui ne connaissent pas le latin.

Les difficultés en prononciation:

Il est très facile à décoder le locuteur tchèque parlant français. Les Tchèques accentuent les premières syllabes des mots tandis que le Français place l’accent sur la dernière syllabe d’un groupe rhytmique. L’accentuation et le rythme sont peu enseignés et pratiqués dans les écoles tchèques. La diction des Tchèques peut sembler plutôt saccadée et hésitante quand ils s’expriment en français.

En ce qui concerne la production des sont tels quels. Les problèmes posent les voyelles. Principalement les voyelles tendues. Les Tchèques ne se rendent pas compte de la tension nécessaire et du travail des lèvres pour produire des voyelles bien françaises. Il faut mentionner les voyelles /i/ et /e/. En tchèque, on distingues des voyelles courtes /a, e, i, o, u/ et des voyelles longues /á, é, í, ó, ú/. Par contre, en français, on a des voyelles fermées et des voyelles ouvertes. On peut bien voir la différence phonétique qui pose les difficultés en prononciation.

Deuxièment, ce sont les voyelles nasales qui n’existent pas en tchèque. Certains étudiants n’apprennent jamais à bien prononcer ces voyelles / ils les confondent /et ils prononcent toujours le /n/ après chaque voyelle nasale.

La prononciation des consonnes ne représente pas de grand changement pour les Tchèques. Seulement, la consonne /h/ est prononcé dans les mots tchèques, ce qui n’est pas le cas en français.

En général, les Tchèques utilisent énormément de coups de glotte en parlant français et ils ignorent les liaisons et les enchaînements vocaliques et consonantiques. La diction n’est pas donc mélodique, mais plutôt saccadée et parfois trop monotone, si on oublie de travailler avec l’intonation montante et descendante.

En conclusion, le français est une langue difficile à apprendre pour beaucoup de Tchèques. Néanmoins, c’est un défi! Si on arrive à pénétrer dans cette langue romane, on gagne un grand avantage pour pouvoir apprendre aussi d’autres langues romanes. J’ose à constater que les Tchèques sont ambitieux et s’ils sont bien motivés, ils peuvent réussir à écrire et à comprendre aisément en français et à parler avec un petit accent qui ne nuit pas l’intelligibilité.

4 commentaires:

  1. J'ai essayé de poster un commentaire en corrigeant toutes tes erreurs de français. Mais apparemment cela n'est pas passé. Si cela t'intéresse quand même, je pourrai recommencer.
    Je suis franco-tchèque plus que tchéco-français (mère française et père tchèque), et j'ai vécu toute ma vie en France. Mon ambition actuelle est d'enseigner le français à Prague. Penses-tu que j'ai une chance de percer dans ce domaine? Sans enseigner à l'université non plus!
    En espérant une réponse de ta part, je te souhaite une bonne continuation dans l'apprentissage de cette magnifique qu'est le français!!!

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  2. Je voulais dire "cette magnifique langue qu'est le français"

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  3. Au fait, je parle le tchèque régulièrement, sans avoir jamais pris de cours. Je l'ai appris en passant les deux mois d'été en République Tchèque quand j'étais petit (plusieurs fois)! Mes grands-parents Tchèques m'ont tout appris...

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  4. PS: Il y a peu près un quinzaine d'erreurs dans ton article!

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