LE PLAN DE NOTRE PROJET

1) Les institutions qui offrent l’enseignement du français en République tchèque, en Italie et en Allemagne:

a) Les écoles maternelles
b) Les écoles secondaires
c) Les lycées bilingues
d) Les universités
e) L’Institut Français
f) Les écoles de langues
g) Les colonies de vacances

2) Le Cadre Européen Commun de Références de Langues

a) Le Cadre Européen Commun de Références
- Niveaux communes de références
- Caractéristiques de toute forme d'usage et d'apprentissage d'une langue
- les enseignants et les apprenants

b) Certififer les connaissances de français grâce à DELF ou DALF
- DELF
- DALF

c) Examens de français des affaires et des professions
- Certificat de français professionnel
- Certificat de français juridique
- Certificat de français du tourisme et de l'hôtellerie
- Certificat de français des affaires, 1er degré
- Diplôme de français des affaires, 2em degré

3) Le français dans nos pays - le point de vue personnel

jeudi 9 avril 2009

3) Apprendre le français - le point de vue personnel de Stefanie
(une étudiante allemande)


Quand les allemands veulent apprendre le français, ils sont généralement confrontés à plusieurs problématiques. La langue française est une transformation du latin vulgaire, donc c’est une langue romane. Au contraire, l’allemand a des origines indo-européennes et se rapproche par conséquent du suédois ou de l’anglais.
Mon article d’aujourd’hui présente trois des principales difficultés rencontrées par les allemands dans l’apprentissage du français.

1ére problématique : la phonétique et l’alphabet

Le tableau suivant présentant la prononciation des lettres met en lumière les différences entre l’alphabet français (26 lettres) et l’alphabet allemand qui comporte en supplément 3 voyelles infléchies (ä, ü et ö) et un ß [:s].

Utilisation de l’alphabet phonétique international

Je n’ai pas encore trouvé un tableau suffisant, à cause de cela je vais le faire moi-même et le publier la semaine prochaine.


Pour les allemands, il est très difficile de percevoir les différentes prononciations possibles du « e »,
par exemple: le [lə], les [le], lait [lε])

et de comprendre que des homonymes puissent avoir des orthographes différentes,
par exemple : mer [mεr] et mère [mεr]
La prononciation allemande est plus dure, plus forte et impose de marquer des pauses entre chaque mot. En outre, on prononce chacune des lettres du mot et l’on ne pratique pas la liaison qui est assez typique et qui donne à la langue française sa caractéristique mélodieuse et un rythme différent de celui de l’allemand.
Par exemple : Parlez vous français ? - prononciation selon la langue française
[paRləvuzfrã’sε]
Parlez vous français ? - selon des règles phonétiques allemands
[paRlets vous frankais]


2ème problématique : l’utilisation des temps

Entre l’allemand et le français, on peut trouver différentes manières d’exprimer les temps et l’espace. De plus, l’utilisation des temps varie entre le français parlé et le français écrit, ce qui n’est pas forcément le cas en allemand. Enfin, il existe des différences entre les temps et modes allemands et français comme précisé ci-dessous.
Le futur français (futur simple et composé) correspond soit au Futur I (l’espoir, l’intention et le supposition) soit au Futur II allemand (exprime la futur accompli, le planning, l’espoir que quelque chose va arriver) selon le contexte.
De même, en allemand, l’imparfait n’existe pas (lié au Präteritum) et l’on ne différencie pas l’emploi du passé à oral (traduit en français par le passé composé) et l’emploi du passé à l’écrit (traduit en français par le passé simple).
Pour exprimer récit indirect, désirs irréels et formes de politesse, on utilise en allemand le Konjunktiv I présent et le Konjunktiv II passé. Ceci est traduit en français par le subjonctif et non pas par le conjonctif ou le conditionnel, ce dernier n’existant pas en allemand, tout comme le gérondif.
On observe toutefois des similitudes comme par exemple le présent et le plus-que-parfait ayant la même utilisation dans les deux langues.


3ème problématique : la syntaxe et la négation

La syntaxe allemande offre d’avantage de possibilités que la syntaxe française pour la formulation des phrases.
Cependant, la structure S - V - O tient lieu de référence dans les deux langues.
Par exemple :
o sujet - verbe - objet
Je vois le lapin
=
Ich sehe den Hasen.
o objet indirect - verbe - sujet - objet direct
Ich gebe Dir das Buch.

Je te donne le livre.
objet indirect - sujet - verbe - objet direct


o objet direct – verbe – sujet – objet indiect
Das Buch gebe ich Dir.

Je te donne le livre.
objet indirect - sujet - verbe - objet direct


La négation selon la grammaire française est liée au verbe conjugué et se compose de 2 parties. Pour la négation allemande, il suffit d’un seul mot se positionnant après le verbe conjugué ou à la fin de la phrase.
Par exemple :
o Je ne vois pas le lapin.
Ich sehe den Hasen nicht.
o Je ne vois rien.
Ich sehe nichts.

dimanche 5 avril 2009

3) Le français en République tchèque – le point de vue personnel de Sarka

Le français et les Tchèques


Pour les Tchèques la langue française est une langue douce et agréable à écouter. La prononciation française est liée à l’esprit romantique et érotique. Ceux qui savent bien parler français sont considérés comme des personnes bien éduquées, intélligentes, élégantes et aussi énormément séduisantes. Le français symbolise l’amour, la mode et la culture pour la plupart des Tchèques. Cette langue est souvent idéalisée. Cependant, l’ambition de bien maîtriser cette langue européenne ne reste, pour la plupart des Tchèques, qu’un rêve. La grammaire, le vocabulaire et aussi la prononciation sont assez complexes et il est difficile d’acquérir les aspects spécifiques de cette langue. De plus, sauf si on connaît un peu le latin. Bref, apprendre le français = un défi personnel!

Les difficultés en grammaire et en syntaxe:

Comme en tchèque, l’apprenant du français doit apprendre la conjugaison des verbes. Conjugez des verbes au présent, au passé et au futur en ajoutant des terminaisons appropriées semble être un phénomène naturel et compréhensible pour la plupart des apprenants tchèques. Mais, en tchèque, les pronoms personnels ne doivent pas être présents devant chaque verbe conjugué. Néanmoins, ce qui pose des problèmes, c’est la concordance des temps. En tchèque, ni le plus-que-parfait, ni le futur antérieur n’existent. Donc, on s’appuie sur les exercices de révision consacrés à l’antériorité et la postériorité.
D’ailleurs, ce sont les constructions des phrases avec le gérondif et le participe présent. Le gérondif ne s’utilise plus en tchèque moderne. Aussi les constructions avec les infinitifs au cas où il y aurait les mêmes sujets dans les deux phrases. Le tchèque favorise les phrases propositionnelles.
En ce qui concerne le subjonctif, ce mode n’existe pas en tchèque. Donc, la plupart des apprennants ont mal à comprendre son emploie et sa fonction dans les phrases. C’est un procès long et douloureux avant qu’on accepte et apprenne les formes du subjonctif.

Si on devrait s’intéresser aux adjectifs, en tchèque, l’adjectif se trouve toujours devant le substantif. C’est la raison pour laquelle placer un adjectif après le substantif nous paraît être illogique et artificiel. On essaie toujours de comparer notre langue maternelle avec la langue cible. Cette comparaison n’est pas toujours utile et fructuese. Le français (= langue romane) et le tchèque(= langue slave) sont 2 langues plutôt différentes, même si on les classe dans le même groupe Indoeuropéen.


Les difficultés en vocabulaire :

En tchèque, on travaille avec 3 genres différents: féminin, masculin et neutre. Le français n’utilise que 2: féminin et masculin. On a tendance de traduire les mots et d’ajouter le même genre d’origine. Mais en réalité, les genres dans les 2 langues ne correspondent que rarement.
(ex: table(f) = stůl (m); groupe (m) = skupina (f); travail (m) = práce (f) etc.)

Il faut toujours apprendre le vocabulaire d’une langue cible pour pouvoir communiquer. En français, ce qui pose les plus grands problèmes, c’est l’orthographe des mots qui n’a pas beaucoup changé depuis des siècles. L’orthographe reste plutôt historique en français. Les apprenants sont obligés d’étudier les mots pour être capables de les reconnaître dans un texte écrit.
De plus, en ce qui concerne la ponctuation, il y a des accents qui n’existent pas dans l’otrhographe tchèque et au contraire. Il faut mentionner l’accent grave, aigü et circonflexe au dessus des voyelles . En tchèque, on a même les accents qui se trouvent au dessus des consonnes et marquent l’adoucissement de la prononciation d’une consonne.
(ex: škola (f) = l’école ; le /š/ se prononce comme /ch/ dans le mot chanson/)

En français, les articles sont toujours représentés. En parlant tchèque, on ne les utilise pas. On préfère utiliser les pronoms démonstratifs. On décline les substantifs, on a 7 cas différents. Ce qui est un système assez complexe à acquérir pour ceux qui ne connaissent pas le latin.

Les difficultés en prononciation:

Il est très facile à décoder le locuteur tchèque parlant français. Les Tchèques accentuent les premières syllabes des mots tandis que le Français place l’accent sur la dernière syllabe d’un groupe rhytmique. L’accentuation et le rythme sont peu enseignés et pratiqués dans les écoles tchèques. La diction des Tchèques peut sembler plutôt saccadée et hésitante quand ils s’expriment en français.

En ce qui concerne la production des sont tels quels. Les problèmes posent les voyelles. Principalement les voyelles tendues. Les Tchèques ne se rendent pas compte de la tension nécessaire et du travail des lèvres pour produire des voyelles bien françaises. Il faut mentionner les voyelles /i/ et /e/. En tchèque, on distingues des voyelles courtes /a, e, i, o, u/ et des voyelles longues /á, é, í, ó, ú/. Par contre, en français, on a des voyelles fermées et des voyelles ouvertes. On peut bien voir la différence phonétique qui pose les difficultés en prononciation.

Deuxièment, ce sont les voyelles nasales qui n’existent pas en tchèque. Certains étudiants n’apprennent jamais à bien prononcer ces voyelles / ils les confondent /et ils prononcent toujours le /n/ après chaque voyelle nasale.

La prononciation des consonnes ne représente pas de grand changement pour les Tchèques. Seulement, la consonne /h/ est prononcé dans les mots tchèques, ce qui n’est pas le cas en français.

En général, les Tchèques utilisent énormément de coups de glotte en parlant français et ils ignorent les liaisons et les enchaînements vocaliques et consonantiques. La diction n’est pas donc mélodique, mais plutôt saccadée et parfois trop monotone, si on oublie de travailler avec l’intonation montante et descendante.

En conclusion, le français est une langue difficile à apprendre pour beaucoup de Tchèques. Néanmoins, c’est un défi! Si on arrive à pénétrer dans cette langue romane, on gagne un grand avantage pour pouvoir apprendre aussi d’autres langues romanes. J’ose à constater que les Tchèques sont ambitieux et s’ils sont bien motivés, ils peuvent réussir à écrire et à comprendre aisément en français et à parler avec un petit accent qui ne nuit pas l’intelligibilité.

jeudi 2 avril 2009

3) Le français en Italie - le point de vue personnel d'Arianna

a) Français et Italien: deux langues proches mais différentes !

Pour les Italiens la langue française c'est:
- belle et douce, romantique, mais difficile ;
- les Français sont exigeants: langue scolaire !


Pour les Français la langue italien c'est:
- belle et musicale, facile à apprendre ;
- lié aux vacances, au patrimoine: langue de loisirs.



LES DIFFICULTES DE LA GRAMMAIRE FRANCAISE POUR UN ITALIEN

Les difficultés dépendent de l'apprenant, notamment de sa langue maternelle et des autres langues qu'il ou elle maîtrise déjà. Elles ne sont pas les mêmes pour un Italien, pour un Anglais, pour un Russe ou pour un Chinois.
Heureusement l’italien a toujours la possibilité de retrouver les racines latins, mais ce n'est pas toujours évident si on doit faire un discours oral.


De façon générale, j'arrive à identifier quelques types de difficultés :

- les difficultés liées aux différences dans la représentation du temps et de l'espace:
ces différences font qu'il est souvent impossible de trouver des correspondances exactes entre les prépositions utilisées dans les langues concernées (par exemple, la préposition « di » en italien ne correspond pas exactement à « de » en français)
- certaines distinctions inexistantes dans sa propre langue sont également très difficiles à maîtriser
- distinguer oralement les homonymes « Mère, maire, mer » et encore « Vers, vert, verres » etc. et aussi avec les homophonies censé/sensé, ces/ses etc.
-la prononciation et le "r" guttural
-les accents